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Olivier KAEPPELIN

« Le carnet est emporté partout, dans la poche, comme le foyer d’une connaissance, d’une participation possible aux secrets de l’existence : celle de l’autre, de l’individu regardé, de la nature que l’on observe. La légèreté, la fragilité du trait nous emmènent, au-delà de l’image en une fusion dissimulée, discrète, avec la matière vibratrice constituant le sujet. »

« Les individus que dessine Michel STEINER impliquent la solitude pour être rencontrés, car ce qu’ils interrogent, avec le peintre, est le mystère de soi, celui d’être dans la lumière, à une heure quelconque de la journée, n’existant que parce qu’un instant ils constituent un bout d’espace. »

Dans « Michel STEINER »

Edition Galerie Gérard GUERRE – 1992


Pierre TILMAN

« Prenons quelques titres d’œuvres de STEINER : « La blouse blanche », « La solitude blanche », « Le corsage blanc ».

Dans la peinture et dans les dessins de l’artiste, il est de toute évidence beaucoup question de blancheur.

Blancheur du vide, du silence.

Le vide et le silence comme un secret, un repli, un dessous, quelque chose d’interne, d’intérieur que l’on fait, une certaine qualité de mutisme, de retenue dans la confidence ».

Dans « Michel STEINER »

Edition Galerie Gérard GUERRE – 1992


Alain JOUFFROY

« En pensant à la peinture de Michel STEINER, je me demande si un tableau n’est pas, très souvent, au moins aussi souvent que les poèmes des poètes, le palimpseste d’une image esquissée, lentement ou vite oubliée, puis refusée et/ou déguisée. Cela apprait comme évident dans l’œuvre de nombreux peintres, qui oscillent en travaillant entre le réel du réel (non « représentable ») et le réel de la « peinture », conçue, idéalement, comme un univers indépendant du réel lui-même. C’est peut-être grâce à cette oscillation-hésitation des peintres (néo-classiques, « ingristes », comme Picasso après le cubisme) que la peinture a fini par se manifester comme un refus de toute image du monde. Plutôt le rien, selon eux, que le mal. Plutôt e silence de la non-image que la parole de la pseudo-image. Si cette argumentation, déjà très forte, n’est pas très fortement et très précisément contredite, le n’importe quoi des peintres triomphera encore et encore très longtemps.

A bien observer le travail, patient, acharné, de Michel STEINER, je me demande aussi si cette hypothèse n’est pas celle de tout peintre, indépendamment de tout style d’« expression » - ou de refus d’expression de « soi ». »

Inédit – 1992



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